Travail dissimulé et attestation vigilance Urssaf

Travail dissimulé et attestations de vigilance : ce que dit la loi
Travail dissimulé : un risque majeur pour les entreprises du bâtiment, de la restauration, du commerce et des services
Le travail dissimulé, plus connu sous le nom de travail au noir, touche de nombreux secteurs d’activité en France, notamment le bâtiment, la restauration, les services à la personne, le commerce de proximité ou encore les activités de nettoyage.
Si certaines infractions relèvent de la négligence, d'autres traduisent une volonté délibérée d'échapper aux charges sociales et fiscales.
Dans tous les cas, les conséquences juridiques, financières et pénales peuvent être lourdes.
Pour lutter contre ce phénomène, les pouvoirs publics imposent des outils de contrôle, dont l’attestation de vigilance URSSAF, devenue incontournable dans le cadre des relations contractuelles.
À quoi sert-elle ? Qui doit la demander ? Et quelles sont les sanctions en cas de manquement ? Décryptage.
Qu’est-ce que le travail dissimulé ?
Le travail dissimulé, souvent qualifié de "travail au noir", est une infraction pénale prévue à l’article L8221-1 du Code du travail. Il consiste principalement à ne pas déclarer un salarié à l’URSSAF, mais il peut aussi inclure l’absence de bulletin de paie, la dissimulation partielle d’heures de travail, ou encore l’omission de déclarations sociales et fiscales.
Les formes de travail dissimulé
Selon la législation, le travail dissimulé peut prendre deux formes principales :
· Dissimulation d’emploi salarié (article L8221-5) : absence de DPAE (Déclaration préalable à l’embauche), défaut de bulletin de paie ou d'inscription au registre unique du personnel.
· Dissimulation d’activité indépendante (article L8221-3) : exercice d’une activité lucrative sans immatriculation ni déclaration.
· L’attestation de vigilance : une obligation pour lutter contre le travail dissimulé
L’attestation de vigilance, délivrée par l’URSSAF, est un document qui prouve qu’un prestataire ou sous-traitant est en règle avec ses obligations sociales. Elle est rendue obligatoire par l’article L8222-1 du Code du travail dans le cadre de la lutte contre le travail dissimulé.
Quand et pourquoi demander une attestation de vigilance ?
Toute entreprise, publique ou privée, qui contracte avec un prestataire (français ou étranger) pour un montant supérieur à 5 000 € HT doit lui demander :
· Une attestation de vigilance lors de la signature du contrat ;
· Une nouvelle attestation tous les six mois pendant l’exécution du contrat.
Que contient une attestation de vigilance ?
Ce document atteste que :
· L’entreprise est bien immatriculée (SIREN/SIRET),
· Elle est à jour de ses déclarations sociales,
· Elle a réglé ses cotisations à la date d’émission.
L’attestation est accessible en ligne via le site de l’URSSAF par le biais de l’espace personnel de l’entreprise.
Responsabilités et sanctions en cas de manquement
Pour le donneur d’ordre
Si le donneur d’ordre ne demande pas ou ne vérifie pas l’attestation de vigilance, il peut être solidairement responsable des dettes sociales du prestataire ou sous-traitant.
Pour l’auteur du travail dissimulé
L’infraction de travail dissimulé peut entraîner :
· Jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 € d’amende (225 000 € pour une société),
· La fermeture administrative de l’établissement,
· Le remboursement des aides publiques perçues,
· Une exclusion temporaire des marchés publics.
Comment se protéger efficacement ?
Vérifiez systématiquement l’authenticité des attestations de vigilance (code de sécurité, date de validité).
Conservez les documents pendant au moins 5 ans.
En cas de doute, demandez conseil à un avocat spécialisé en droit du travail ou droit fiscal.
Conclusion
La lutte contre le travail dissimulé est une priorité des pouvoirs publics. Le respect des obligations légales, notamment en matière d’attestation de vigilance, protège non seulement contre les sanctions, mais valorise aussi une relation commerciale éthique et sécurisée. Entreprises, donneurs d’ordre et sous-traitants ont tous intérêt à intégrer ces bonnes pratiques dans leur fonctionnement quotidien.
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Notre cabinet : une défense ciblée en matière de travail dissimulé, de fiscalité et en matière de droit pénale des affaires
Notre cabinet intervient spécifiquement sur les implications en matière de travail dissimulé tant sur le plan social, fiscal et pénal liées aux situations de dissimulation d’activité, de défaut de déclaration de main-d’œuvre ou d’utilisation de sociétés écrans.
Nous accompagnons nos clients à chaque étape :
- Lors de la réception d’une convocation pour audition
- Lors des premiers échanges avec l’Urssaf
- La réception d’un avis de contrôle,
- Dans la réponse aux lettres d’observations,
- Devant la commission de recours amiable (CRA),
- En contentieux devant le Pôle social du tribunal judiciaire,
- Et enfin en défense pénale, en cas de poursuites pour travail dissimulé, blanchiment ou fraude fiscale.
Travail dissimulé et blanchiment : comprendre, anticiper, défendre
De nombreuses affaires s’articulent autour de flux financiers opaques, de statuts indépendants fictifs, ou de rémunérations non déclarées. L’administration peut alors considérer que la dissimulation ne résulte pas d’un simple manquement, mais d’un système organisé, justifiant une réponse pénale.
Notre cabinet apporte une analyse précise des faits, conteste les extrapolations abusives, et met en place une défense fondée sur les preuves, la cohérence des opérations et la proportionnalité des mesures envisagées.
La lutte contre le travail dissimulé – une priorité pour l’Urssaf et pour l’état
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Contact : SSA (Sassi Société d’Avocats)
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Avocat blanchiment fraude fiscale internationale
32 avenue Carnot – Paris 17e – France
Tel 07.71.58.58.58
Liens utiles
Sites officiels sur la lutte contre le blanchiment de capitaux
Tracfin – Ministère de l'Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique
- Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) est le service de renseignement financier français chargé de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
- Le site officiel de Tracfin fournit des informations sur ses missions, ses pouvoirs, les obligations déclaratives des professionnels, ainsi que des rapports d'activité.
- Site officiel de Tracfin
Parquet National Financier (PNF) – Ministère de la Justice
- Le PNF est une juridiction spécialisée à compétence nationale, créée en 2014, chargée de la lutte contre la grande délinquance économique et financière, y compris le blanchiment de capitaux.
- Le site officiel du PNF présente ses missions, son organisation, ses actualités et ses publications.
Site officiel du Parquet National Financier (Parquet national financier)
- Légifrance – Le service public de la diffusion du droit
- Légifrance est le site officiel du gouvernement français pour la publication des textes législatifs et réglementaires.
- Il permet d'accéder aux articles du Code pénal relatifs au blanchiment de capitaux (articles 324-1 à 324-9) et aux dispositions du Code monétaire et financier concernant la lutte contre le blanchiment.
- Code pénal – Articles sur le blanchiment
Sites officiels sur la lutte contre le blanchiment de capitaux
- Légifrance – Code pénal : Articles 324-1 à 324-9 sur le blanchiment
- Le site officiel de diffusion du droit français, proposant les textes législatifs encadrant le blanchiment de capitaux.
- Accéder aux articles 324-1 à 324-9 du Code pénal
- Tracfin – Service de renseignement financier français
- Tracfin (Traitement du renseignement et action contre les circuits financiers clandestins) est le service de renseignement financier français chargé de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme.
- Site officiel de Tracfin
- Banque de France – Lutte contre le blanchiment de capitaux
- La Banque de France propose des ressources sur la lutte contre le blanchiment de capitaux, notamment des analyses et des publications.
- Lutte contre le blanchiment de capitaux – Banque de France
- ACPR – Autorité de contrôle prudentiel et de résolution
- L'ACPR est l'autorité française chargée de la supervision des secteurs bancaires et assurantiels, avec des missions spécifiques en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux.
- Lutte contre le blanchiment de capitaux – ACPRACPR
- AMF – Autorité des marchés financiers
- L'AMF supervise les marchés financiers français et publie des lignes directrices sur la prévention du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme.
- Prévention contre le blanchiment de capitaux – AMFAMF+1AMF+1
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